Foires aux vins : Pièges à éviter
Foires aux vins, les pièges à éviter
Dans les prochains jours et jusqu’à octobre, les Foires aux vins font leur retour : des millions de Français vont se lancer à la chasse aux bonnes affaires, chez leur caviste, sur le web, mais surtout dans les rayons de la grande distribution, où il n’est pas toujours facile de trier le bon grain de l’ivraie.
Face à ce rendez-vous devenu incontournable, Winestory a souhaité vous conseiller et vous indiquer les pièges à éviter.
Essayer de préparer sa sélection avant de vous rendre dans votre enseigne favorite à l’aide des catalogues édités par les différentes enseignes. En fonction de votre budget et de vos envies, vous composerez votre liste d’achats.
Si vous en avez la possibilité, tentez de vous faire inviter aux soirées inaugurales. Car, selon les références sélectionnées par les enseignes, le nombre de bouteilles mises en vente peut être restreint. N’oubliez pas que ce sont les premiers arrivés qui sont les premiers, et les mieux, servis.
La vérité est dans le verre : dans la mesure du possible, n’hésitez pas à demander aux responsables des rayons s’il est possible de goûter un vin que vous voudriez acheter en grande quantité. Bien entendu la réponse sera négative pour un grand cru de Bordeaux, mais pour un Côtes-du-Rhône à 4 ou 5 € la bouteille, vous devriez obtenir satisfaction. N’oubliez pas que la dégustation d’un vin avant de l’acheter est la seule façon de savoir si le produit correspond à vos attentes.
Hors du bordelais, il y a toutes les autres appellations de France. En fonction de vos finances, vous n’hésiterez pas à étoffer votre cave avec quelques vins d’autres régions.
Une médaille sur une bouteille n’est pas une garantie d’exceptionnelle qualité au moment de l’acheter. Obtenue généralement en dégustation à un instant « T », elle ne garantit pas l’évolution du produit après plusieurs mois.
Les fameuses collerettes « Coup de cœur des sommeliers », « sélection des œnologues » ou de l’enseigne ne sont pas non plus des garanties de qualité.
Non pas qu’il faille mettre en doute les compétences des cavistes ou des sommeliers dépêchés en urgence, à cette occasion. Simplement, ces coups de cœur sont décernés bien souvent à des propriétés inconnues au bataillon. L’enseigne qui propose son coup de cœur a bien souvent ses intérêts à écouler les stocks de telle propriété.
En revanche, la crédibilité est plus justifiée s’agissant des guides du vin, tels Hachette, Bettane et Desseauve, Dussert-Gerber ou des revues tels la Revue du Vin de France pour ne citer qu’eux.
Vous pouvez bien entendu solliciter Winestory pour un conseil sur un vin que vous souhaiteriez acheter.
Les promotions cachent souvent, chez petits et grands vins des millésimes passables voire médiocres maquillés par le bois neuf ou autre et sa mention » leurre » élevé en barrique, chêne… Certains ont déjà ou sont sur le point d’avoir le chapeau sur l’oreille, c’est à dire , sur le déclin, par exemples ceux qui manquent d’acidité (mollesse) ou de corps (maigreur).
Attention au prix trop bas. Ces vins sont le plus souvent issus d’appellations méconnues. Ce sont les petits prix, à moins de 5 euros. Méfiance, ce ne sont que très rarement de bonnes affaires. Souvent vins de négociants, ou vins de marques, ils ont des stocks à écouler. Une bouteille de champagne vendue autour de 12 €, c’est à dire moins cher que le prix normal de son poids de raisins auquel se rajoute , la main d’œuvre importante, la bouteille spéciale verre, le bouchon, la capsule, le muselet et l’habillage entier. Préférez un bon Crémant à un mauvais Champagne ! Winestory en propose !
Attention au prix trop élevés. Les très grands vins, tels Petrus, Yquem, la Turque, Margaux, Latour, Ausone, Rayas, et tant d’autres n’ont certainement pas besoin de se retrouver aux étalages des foires aux vins. Cela nuirait presque à leur image de vins élitistes.
Les enseignes aiment à les proposer afin de revaloriser leur offre. Pour le plaisir, et pour la gloire. Ces vins d’élitistes servent de produits d’appel, pour vous conduire à acheter , en même temps, des vins médiocres .
Car, ne rêvez pas, vous ne ferez certainement pas de bonnes affaires avec ces vins, car ils se vendent à prix d’or, à travers le monde. Vins spéculatifs ils font partie d’une élite. Ils n’ont pas de stock à écouler, de plus ils sont en partie préemptés par le négoce.
Ainsi, leur prix correspond à leur prix normal de vente. Aucune affaire à attendre de ce côté-là.
Viser le milieu de gamme : c’est ici qu’existent les éventuelles « affaires ».
Sur Bordeaux, les crus bourgeois, ainsi que certains autres grands crus classés moins fameux restent des valeurs « presque » sûres.
N’oubliez pas, enfin, que certains cavistes de proximité pratiquent aussi des prix concurrentiels et que rien ne vaut une visite chez un vigneron pour découvrir ses vins.